Les gouvernements belge et wallon jouent mal et trop vite !
C’est le Mondial ! Qu’on aime ou pas le foot, on peut difficilement y échapper.
Pendant que des millions de personnes ont les yeux braqués sur les écrans télé, le Parlement wallon a décidé, en catimini, de mettre l’adoption d’un Traité d’arbitrage Belgique-Panama à son ordre du jour ce vendredi 20 juin. Pour rappel, les Traités d’arbitrage sont précisément ce qui permet aux accords internationaux de libre-échange de devenir contraignants sur le plan juridique, ouvrant ainsi le droit pour les multinationales de traîner les Etats en justice.
La décision du Parlement wallon est d’autant plus choquante que la Belgique fédérale a officiellement demandé à la Cour de Justice européenne de se prononcer (dans le cadre du CETA) sur la légalité des cours d’Arbitrage en regard du droit européen. Or, la réponse n’est pas attendue avant plusieurs mois, mais le gouvernement wallon semble ne pas vouloir attendre avant de se prononcer…
Heureusement, nos ami-e-s du CNCD veillent au grain et vous proposent de réagir en interpellant ce jeudi sur Facebook les parlementaires wallons de la majorité, par exemple en vous inspirant de posts qui leur ont déjà été adressés :
Et le CETA ?
Par ailleurs, le CETA (accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada) devrait également passer par le Parlement fédéral de Belgique dans les semaines qui viennent. Là encore, la pression de l’opinion publique va être nécessaire si nous voulons enrayer l’adoption du CETA par le Parlement… avant même que la Cour de Justice européenne ne se soit prononcée sur sa légalité ou son illégalité éventuelle !
Prenant les devants, les Associations Maison du Peuple d’Europe & Forum Gauche Ecologie vous proposent de mettre dès aujourd’hui la pression sur les parlementaires fédéraux de votre choix en vous aidant des liens suivants :
Bientôt un nouvel argumentaire
Merci d’apporter votre soutien à ces deux initiatives citoyennes pour contrer le droit des multinationales à poursuivre les états en justice quand leurs intérêts financiers (et leurs bénéfices mirobolants) sont menacés par des politiques « trop sociales », « trop environnementales » ou « trop démocratiques ».
Nous ne manquerons pas de vous tenir informé-e-s des futures campagnes et actions sur le même sujet.
Par ailleurs, à l’automne prochain, nous reviendrons pour vous proposer un tout nouvel argumentaire « No transat » - aussi complet et accessible que possible - sur les méfaits des politiques de libre-échange. Un argumentaire où leur côté has been sera souligné à l’heure où il faudrait faire en sorte que les richesses produites soient mieux distribuées dans un monde où les ressources environnementales doivent également être mieux préservées (soit l’exact opposé de la direction vers laquelle nous entraînent les traités de libre-échange contemporains).
Bonnes vacances… et beaux combats militants !